“i-mirror” & “i-carpet” : Robert Stadler à la Galerie Nilufar

Puisque “l’information est partout”, que se passerait-t-il si les meubles devenaient eux-mêmes information ?

Robert Stadler présente l’installation “informed” à partir du 11 avril à la Galerie Nilufar à Milan dans le cadre d’une exposition collective intitulée “Atomi“, regroupant Martino Gamper, Studio Makkink&Bey, Marco Ferreri et autres, ainsi que l’installation “Diagrammi” d’Andrea Branzi.

“informed” est composée de quatre pièces (miroir, tapis, étagères et tabouret), matérialisant chacune l’information qu’elles contiennent : “Form follows information” représente pour Robert Stadler, l’un des centres de sa recherche sur l’objet. Les pièces seront mises en scène devant un fond bleu, couleur prédominante d’Internet.

i-mirror” et “i-carpet” renversent la lettre “i” pour en faire apparaître un point d’exclamation fonctionnel : le rappel que nous sommes tous le centre de notre environnement domestique, et donc libres de choisir notre manière d’habiter, malgré la propagande publicitaire formatée à laquelle nous sommes confrontés quotidiennement.

“i-carpet” représente lui le point de cette exclamation. L’ellipse, qui apparaît comme un cercle depuis une certaine perspective, peut être enlevée du tapis comme une pièce de puzzle. “i-carpet” est en laine tissée à la main au Népal.

“i-mirror” est taillé dans un bloc de marbre de Carrare, matière utilisée traditionnellement pour la sculpture figurative. Ici les codes sont inversés, la personne est reflétée par le miroir et le marbre est devenu son cadre.

L’arrière du “i-mirror” permet d’y ranger des effets personnels sur des étagères fraisées dans la masse.

À propos : Robert Stadler est membre cofondateur du collectif RADI DESIGNERS (1992 à 2008) avec lequel il a incarné une génération radicalement nouvelle et libre de designers formés aux outils numériques, Robert Stadler questionne et repousse depuis les limites de l’objet, ainsi que les frontières du design et de l’art.

Autrichien, formé au design à l’IED/Milan et à l’ENSCI, l’objet est pour lui de la matière pure, concrète et inerte qu’il s’agit d’informer de son devenir fonctionnel. Actant la primauté de l’image et de l’information contenu dans chaque projet, il joue des oppositions entre précieux et modeste, élégance et vulgarité, sérieux et absurde jusqu’à provoquer parfois la dissolution totale de l’objet.

Représenté par la Carpenters Workshop Gallery, Robert Stadler intervient aussi bien dans l’espace de l’exposition, que pour la commande publique ou de clients privés comme actuellement La Maison Thierry Costes avec la nouvelle chaine de restaurants Corso à Paris. Son travail est présent dans plusieurs collections privées et publiques : Fondation Cartier, Centraal Museum Utrecht, le FNAC et le FRAC Pas-de-Calais.

Photos courtesy : Duende RP

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