Néolice : le point d’Aubusson numérique : collection 2011

Lauréat du Prix des Découvertes Maison&Objet attribué par reflexdéco en septembre 2010 pour la tapisserie “Quadriland” de François Delclaux, Néolice présente aujourd’hui sa nouvelle collection de tapisseries au point d’Aubusson numérique. Fruits de la collaboration avec designers et artistes, ces créations seront à découvrir au prochain salon Maison&Objet, du 9 au 13 septembre à Paris.

 

À propos : “Entre tradition séculaire et révolution numérique, la société française Néolice poursuit la tradition du tissage d’Aubusson tout en permettant d’accéder à la révolution numérique, qu’il s’agisse du traitement de l’image ou de la réalisation du tissage. C’est un procédé numérique innovant, fruit de longues recherches et d’une délicate mise au point qui permet à Néolice de substituer un dessin numérique au traditionnel carton.”

“En forêt” par Sam baron (tapisserie en laine et coton, six couleurs, 180x90cm)

En mélangeant la culture représentative des tapisseries d’Aubusson avec une image contemporaine d’un groupe de jeunes gens (ancien versus actuel), Sam Baron crée un mixte entre l’esprit forestier fort utilisé dans les scènes de chasse et la culture urbaine (nature versus ville). Il propose une ré-interpretation contemporaine, tel un camouflage où l’on ne distingue ni vraiment le fond ni complètement le sujet, où se confondent deux identités et deux attitudes. Le designer qui se plaît à raconter des histoires, confronte et allie comme à son habitude & avec subtilité, deux univers notamment grâce à l’utilisation subtile de teintes bleues et presque noires (ton sur ton).

“Soft light” par François Delclaux (tapisserie en laine et coton, sept couleurs, 100x67cm)

Après «Quadriland» (2010), qui transposait en tissage les effets d’échelle et de graphisme de la quadrichromie, François Delclaux propose «Soft Light», qui reproduit en trompe l’oeil la lumière éclatante de trois néons blancs. Le néon, lumière crue et forte, à vocation généralement utilitaire et industrielle, est également un médium familier des installations d’art contemporain. «Soft Light» joue donc sur ces différents territoires et leur actualisation dans la tapisserie contemporaine.

“Transparent Torso” par Arnold Pander (tapisserie en coton, six couleurs, 160x220cm)

La perception, le rapport du spectateur à la Tapisserie, les jeux optiques sont omniprésents dans les travaux d’Arnold Pander. Transparent Torso est une tapisserie qui emmène le spectateur à la découverte du corps humain au travers de «canaux de couleurs». Il rend vi- sible le monde invisible du corps. Le travail préparatoire est réalisé en pensant «tis- sage», au moyen de calques auxquelles sont associés des couleurs (rouge pour les veines etc…) Le fond quant à lui est travaillé pixel par pixel en trois couleurs (vert, bleu et rouge), qui de loin se mélangent optiquement pour donner un gris. Transparent Torso est une tapisserie qui entre en relation étroite avec le spectateur grâce à une composition sonore qui l’anime. Ici, la tapisserie n’est plus du tout figée, elle de- vient animée et offre un univers visuel et sonore.

“Suffoquée” par Sibylle Delclaux et Mayeul Reignault (tapisserie en laine et coton, six couleurs, 180x100cm)

Sibylle Delclaux et Mayeul Reignault proposent la confection en tapisserie d’un événement planétaire exceptionnel: l’éruption du volcan Islandais Eyjafjöll. Ils cherchent à exprimer la puissance éruptive de la nature et la beauté noire de ses volutes de cendres.

“Kaléïdos” par Marie Evelyne Savorgnan (tapisserie en coton, deux couleurs, 110x110cm)

Marie-Evelyne est artiste céramiste. Le motif dans son travail devient une «écriture personnelle». C’est donc tout naturellement que pour cette première approche de la tapisserie elle propose un motif très graphique dans la lignée de ses oeuvres. En utilisant 2 points de tissage différents) elle accentue le relief faisant ainsi référence à son travail antérieur.

“Là-bas” par Martine Creissen (tapisserie en coton, quatre couleurs, 120x80cm)

Poursuivant la tradition des cartonniers de la tapisserie, Martine Creissen travaille les images qu’elle a choisies (photographies, dessins, estampes …) avec Photoshop et les traduit en tapisserie. Cette approche cherche à rajeunir la tapisserie en offrant au regard une oeuvre contemporaine étonnante. Martine Creissen explore les relations complexes qui réunissent l’image en général et les techniques nouvelles offertes par l’informatique.

“Orein” par Elodi Bernadet (tapisserie en laine et coton, cinq couleurs, 160x95cm)

Elodi, responsable artistique de Neolice, qui réalise la préparation des dessins pour le tissage a choisi de mettre en avant les possibilités techniques au travers d’une illustration épurée et graphique réalisée de façon vectoriel. Un filtre est ensuite ap- pliqué à l’image. Le fond est ainsi parsemé de petits ronds qui viennent comme un pochoir sur les contours des cerfs. L’effet de relief sur les cerfs donne l’impression d’un ajout à la tapisserie, d‘une broderie.

Coussins “Verdure explosée” par Elodi Bernadet (en coton et bambou, six couleurs, 60x60cm)

Verdure contemporaine, revisitée. Photographie du paysage Creusois «en mouvement». L’idée est de jouer sur l’instantané, sur la capture photographique. Une fois tissées, les photographies ne sont pas figées mais semblent bien continuer à vibrer. Le premier réflexe pour celui qui regarde est «de faire la mise au point» ne sachant plus s’il voit flou...

En plus des tapisseries, Néolice collabore actuellement sur deux autres projets : le miroir “Millefeuilles” avec François Mangeol (co-fondateur avec Valérie Gonot de la maison d’édition ÉSÉ – Édition sous Étiquette) et une chaise en cours de fabrication avec Dominique Picquier.

À découvrir bientôt …

Photos © Néolice

+ Via Néolice

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